Comparatif : BMW M240i face à ses rivales directes

La BMW 2002 Turbo, lancée en 1973, affichait 170 chevaux pour 1 080 kg grâce à un quatre cylindres turbocompressé, une rareté à l’époque. Près de cinquante ans plus tard, la M240i xDrive annonce 374 chevaux pour 1 690 kg, forte d’un six cylindres en ligne et d’une transmission intégrale.

Le delta de puissance impressionne, mais le rapport poids/puissance, la distribution de la masse ou encore l’agrément des commandes incarnent des choix techniques divergents. Les critères de performance et de plaisir de conduite ont évolué à mesure que la réglementation, la sécurité et l’électronique ont redéfini les attentes des passionnés.

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BMW M240i et 2002 Turbo : deux générations, une même passion ?

D’un côté, la BMW M240i s’affirme comme la quintessence de la technologie d’aujourd’hui : six cylindres en ligne, turbo, 374 chevaux et transmission intégrale xDrive. De l’autre, la 2002 Turbo, pionnière absolue, propulsion, quatre cylindres et seulement 170 chevaux, mais un poids plume qui a marqué les esprits. Deux époques, deux manières d’aborder la performance, un même blason. Les amateurs de voiture plaisir se retrouvent dans ces deux modèles, portés par la même quête d’authenticité mécanique et de sensations sans filtre.

La BMW 230i Coupé, version plus accessible et fidèle à la propulsion, incarne une forme de résistance pour les puristes. Ce coupé s’adresse à ceux qui refusent les compromis, ceux qui cherchent encore le frisson d’un train arrière joueur et le toucher de route direct. Sur le marché automobile hexagonal, la survie de ce genre de coupé 2 portes, 100 % thermique, relève presque du miracle. L’électrification accélère la raréfaction de ces modèles, et, par contrecoup, leur valeur auprès des passionnés grimpe en flèche.

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Voici ce que chaque modèle défend, chacun à sa façon :

  • La M240i, concentré de technologie et de performance contemporaine.
  • La 2002 Turbo, mythe intemporel et légèreté retrouvée.
  • La 230i Coupé, dernier carré d’une tradition propulsion abordable.

L’opposition est nette : la nouvelle BMW impressionne par sa maîtrise, la 2002 Turbo séduit par son agilité et son côté sans filtre. Mais au fond, la quête du plaisir traverse ces générations sans jamais faiblir.

Performances et technologies : où se situe la M240i face à ses rivales d’aujourd’hui ?

Sous son capot, la BMW M240i aligne un six cylindres turbo de 3,0 litres, 374 chevaux, 500 Nm de couple. La puissance est transmise à la route par la transmission intégrale xDrive, qui propulse la voiture à 100 km/h en seulement 4,3 secondes. Cette M240i joue sur tous les tableaux, entre efficacité brute et polyvalence. Mais la concurrence a aussi affûté ses armes.

Dans l’arène, l’Audi RS3 réplique avec un cinq cylindres de 400 chevaux et 500 Nm, capable d’avaler le 0 à 100 km/h en 3,7 secondes. Une mécanique à la fois rageuse et sophistiquée. La Mercedes-AMG CLA 45 S va encore plus loin, tirant 421 chevaux d’un 4 cylindres turbo et affichant une précision chirurgicale, tout en restant sous la barre des 1 700 kg. La Volkswagen Golf R (320 ch, 400 Nm) et l’Audi S3 (310 ch, 400 Nm) complètent l’affiche, avec des performances de haute volée sans sacrifier la facilité d’usage au quotidien.

Sur le registre de la légèreté, l’Alpine A110 (252 ch pour 1 110 kg) et la Porsche Cayman (300 ch, 0 à 100 km/h en 4,9 s) misent tout sur l’agilité, la précision du châssis et la connexion directe avec la route. La M240i, plus lourde (1 755 kg), mise sur sa motricité et son arsenal électronique pour compenser.

Deux visions s’affrontent : l’une fait la part belle à la puissance brute et à la débauche technologique (Audi RS3, Mercedes-AMG CLA 45 S), l’autre à la légèreté et à l’émotion mécanique (Alpine, Porsche). La BMW M240i se glisse entre ces extrêmes, offrant un compromis rare : beaucoup de puissance, une vraie polyvalence et ce supplément d’âme propre aux propulsions bavaroises.

Le plaisir de conduite a-t-il changé avec l’évolution des BMW sportives ?

Dès les premiers tours de roue, la BMW M240i impose son caractère. Le six cylindres en ligne chante, la direction répond sans délai, le train avant ne faillit jamais. Mais les sensations diffèrent de celles offertes par les coupés d’antan. Les connaisseurs se rappellent la BMW 230i Coupé : propulsion, poids contenu, chaque mouvement ressenti dans le creux du volant. La nouvelle M240i, plus massive, s’appuie sur l’intégrale xDrive pour une motricité constante. Le plaisir devient plus efficace, moins joueur, mais la passion reste palpable.

Le compromis entre confort et dynamisme se révèle l’un des points forts de ce modèle. Sur route bosselée, l’amortissement absorbe les chocs, même en mode sport. En virage, la stabilité rassure, le conducteur garde la main. Ceux qui cherchent avant tout la sensation mécanique brute se tourneront vers la 230i Coupé, fidèle à la propulsion, plus communicative malgré sa puissance moindre.

L’électronique, l’assistance à la conduite, la multiplication des normes environnementales : la donne a changé. Les voitures sportives thermiques deviennent rares, l’électrique gagne du terrain. Pourtant, la M240i continue de transmettre cette signature du plaisir à l’allemande, un équilibre entre héritage et innovation. Les amoureux d’automobile y voient une synthèse accomplie, même si l’on sent poindre la nostalgie des sensations mécaniques brutes des anciennes BMW.

voiture sportive

Design, innovations et sensations : ce que révèlent les essais comparatifs

Avec sa silhouette musclée, la BMW M240i ne passe pas inaperçue. Les galbes affirmés, la face avant expressive, la signature lumineuse aiguisée : tout évoque la tradition sportive bavaroise, mais avec un regard tourné vers demain. Les traits tendus, la calandre audacieuse, les projecteurs acérés : chaque élément traduit une volonté de s’adresser aux conducteurs exigeants, sans céder à la facilité.

En face, la Toyota GR Supra 2.0 adopte un style ramassé, nerveux, là où la Mercedes-Benz CLA 250 e Hybrid EQ Coupé AMG Line mise sur l’élégance d’une ligne fluide, pour une clientèle en quête de distinction. L’Alfa Romeo Giulia Veloce préfère quant à elle la sobriété racée, tout en conservant ce soupçon d’exubérance à l’italienne.

Pour ce qui est des équipements, la M240i ne fait pas les choses à moitié : instrumentation digitale, aides à la conduite dernier cri, connectivité complète. L’ergonomie met le conducteur au centre, avec une position de conduite basse et des sièges enveloppants pour renforcer l’engagement. Les rivales ne sont pas en reste, chacune interprétant le progrès à sa façon : la Supra mise sur la simplicité mécanique, la Mercedes valorise le confort numérique, l’Alfa sur l’émotion au volant.

Les essais comparatifs dessinent des identités marquées. La BMW mise sur la rigueur, la Supra sur la nervosité, la Mercedes sur l’efficacité totale, l’Alfa sur la volupté. Au final, tout dépend des priorités : efficacité à l’allemande, saveur nippone, raffinement germanique ou tempérament latin. À chacun sa route, mais toutes invitent à redéfinir ce que veut dire conduire aujourd’hui.