Certains modèles de camions porteurs affichent en 2025 des autonomies supérieures à celles annoncées lors de leur lancement, conséquence directe de l’évolution rapide des batteries lithium-fer-phosphate. Pourtant, le coût total de possession d’un véhicule électrique reste encore inférieur à celui d’un modèle diesel dans moins de la moitié des régions européennes, malgré des incitations fiscales inédites.
Les constructeurs multiplient les configurations hybrides et électriques, mais la diversité des offres masque d’importants écarts en matière de charge utile, de connectivité et de rapidité de recharge. Les écarts de prix entre modèles thermiques et électriques se resserrent, sans pour autant disparaître.
Plan de l'article
- Camions porteurs en 2025 : quelles grandes nouveautés marquent le secteur ?
- Électrique ou thermique : que faut-il attendre des nouvelles motorisations ?
- Comparatif détaillé des modèles phares : innovations, performances et usages
- Coût d’acquisition, entretien, avantages fiscaux : le vrai bilan des camions électriques face aux modèles traditionnels
Camions porteurs en 2025 : quelles grandes nouveautés marquent le secteur ?
Le marché du camion porteur ne tient plus en place en 2025. Chaque constructeur affûte ses gammes, de la livraison urbaine au transport régional en passant par le BTP. Renault, fidèle à son image, pousse la polyvalence à l’extrême : flotte urbaine compacte, modèles taillés pour les chantiers, toute la palette est au rendez-vous. Impossible de ne pas remarquer la montée en puissance des formats adaptés à chaque contexte de travail, du camion utilitaire léger au 16 tonnes destiné aux missions les plus exigeantes.
Chez Iveco, Volkswagen, Ford ou Citroën, la logique est à la modularité. Châssis-cabine ou cabines doubles, les configurations s’empilent pour séduire autant les artisans que les ténors de la logistique. Les camions de chantier s’affirment sur les routes du BTP, tandis que les utilitaires compacts se fraient un chemin dans des centres-villes toujours plus denses et réglementés.
Voici les grandes familles de camions porteurs qui structurent le marché :
- Camion utilitaire : pour la livraison, la route ou le chantier, disponible en version thermique, hybride ou électrique.
- Camion 16 tonnes : la force tranquille, capable d’affronter la plupart des usages régionaux et de se plier aux normes européennes.
- Camion spécialisé : Dennis et Dennis Eagle s’illustrent dans la collecte des déchets urbains, avec des véhicules compacts et taillés pour la ville.
La réglementation européenne sur le poids total autorisé conditionne la conception des modèles camions. En 2025, chaque camion porteur doit conjuguer conformité, sécurité et adaptabilité. On sent clairement la montée en puissance d’acteurs comme Volvo Trucks ou Renault Trucks France, qui misent sur la robustesse, la connectivité et la durabilité pour gagner des parts sur un secteur logistique en pleine mutation.
Électrique ou thermique : que faut-il attendre des nouvelles motorisations ?
Le camion porteur en 2025 a tourné la page du diesel unique. La pression des réglementations environnementales et la multiplication des zones à faibles émissions accélèrent la transition vers l’électrique. Les grands noms, Renault Trucks, Volvo Trucks ou Mercedes-Benz avec l’eActros, placent l’innovation électrique au centre de leur stratégie urbaine. Autonomie en hausse, batteries lithium-ion plus endurantes, recharge express : les progrès techniques s’enchaînent, même si tout le monde ne joue pas dans la même cour selon la taille du véhicule.
Sur les segments camions utilitaires et 16 tonnes, la palette de motorisations reste large : diesel, hybride, tout électrique. Quelques exemples illustrent cette diversité :
- Le Volkswagen Transporter existe aussi bien en thermique traditionnel qu’en version électrique adaptée aux contraintes urbaines.
- L’Iveco Daily conserve une offre diesel en boîte automatique, appréciée pour sa robustesse sur les trajets régionaux.
- Le Ford Transit Custom se décline en diesel, hybride rechargeable ou électrique, offrant une polyvalence rare.
L’arrivée de la norme Euro 7 sur les moteurs thermiques impose de nouvelles règles : émissions polluantes en chute libre, consommation revue à la baisse. Les motoristes comme Deutz innovent sur tous les fronts, du diesel à l’hybride en passant par les alternatives plus propres. Citroën mise sur l’ë-Berlingo électrique et le BlueHDi diesel pour couvrir tous les scénarios d’usage, tandis que Fiat parie sur l’e-Ducato pour élargir sa gamme zéro émission. Cette variété permet aux gestionnaires de flottes d’ajuster leur choix à chaque métier, du BTP à la logistique urbaine.
Comparatif détaillé des modèles phares : innovations, performances et usages
Renault joue la carte de la référence avec son Renault Master, un incontournable du transport régional et des flottes d’entreprise. Sa modularité impressionne : jusqu’à 17 m³ de volume, déclinaisons en fourgon, cabine approfondie ou châssis-cabine. Robustesse et fiabilité s’imposent comme des arguments de poids pour tous ceux qui cherchent un allié sur le long terme.
Le Renault Trafic s’illustre dans la logistique : plus de 4 m³ pour les artisans, configurations fourgon, cabine approfondie ou van vitré, il conjugue solidité et praticité. Pour la livraison urbaine, le Renault Kangoo Van mise sur sa version électrique, un volume utile de 4,9 m³ et une agilité qui fait la différence en centre-ville.
Côté allemand, le Mercedes-Benz Sprinter offre un confort de conduite supérieur, des technologies embarquées dernier cri et une finition soignée. Disponible en boîte automatique, il conserve une belle cote à la revente. Volkswagen Transporter multiplie les options : thermique ou électrique, espace modulable, il s’adapte aussi bien au secteur artisanal qu’au BTP.
L’Iveco Daily et le Fiat Ducato rivalisent sur la capacité de chargement, jusqu’à 17 m³. Le Daily reste une valeur sûre en diesel et automatique, le Ducato, notamment en version e-Ducato, mise sur la sobriété et la polyvalence. Pour la livraison urbaine, le Citroën Berlingo Van propose l’ë-Berlingo électrique ou le diesel BlueHDi, volume optimisé, tarif compétitif : une solution clé pour les zones à faibles émissions.
Coût d’acquisition, entretien, avantages fiscaux : le vrai bilan des camions électriques face aux modèles traditionnels
Le camion électrique redistribue les cartes dans l’univers du véhicule utilitaire. Si le prix d’achat reste plus élevé à l’achat que pour un thermique, la donne change sur la durée : l’entretien se révèle bien plus économique. Fini les révisions interminables, les vidanges ou les systèmes d’échappement à surveiller. Les batteries lithium-ion tiennent bon, même en usage intensif, que ce soit en centre-ville ou sur chantier.
Lorsque l’on regarde le coût total de possession, la différence se réduit. Le carburant laisse place à la recharge électrique, à condition d’investir dans une infrastructure dédiée. Les avantages fiscaux s’empilent : réduction de la taxe sur les véhicules de société, bonus à l’achat, accès facilité aux zones à faibles émissions. Les gestionnaires de flotte constatent aussi une progression de la valeur à la revente, soutenue par la demande croissante pour les utilitaires zéro émission et la pression réglementaire européenne.
Sur le marché de l’occasion, les modèles thermiques restent les plus répandus, mais les offres électriques se multiplient à un rythme soutenu. Pour la logistique urbaine ou le transport régional, de plus en plus de professionnels se tournent vers des utilitaires comme le Renault Kangoo Van ou l’e-Ducato. Sur les chantiers, le diesel conserve ses partisans, même si la dynamique s’inverse lentement pour les usages urbains.
Révisions simplifiées, fiscalité attractive, transition énergétique : le camion porteur électrique fait sa place dans les flottes d’entreprises. Le diesel, lui, n’a pas dit son dernier mot. Le secteur avance, les lignes bougent, et dans les rues comme sur les chantiers, la transition ne fait que commencer.