Le casque encore étiqueté n’a pas quitté la table, mais déjà, un dilemme pointe le bout de son nez : faut-il ressortir les manuels de code pour décrocher le permis moto ? Beaucoup prennent le permis voiture pour un sésame universel. Pourtant, l’administration truffe parfois la route de chausse-trappes et de subtilités inattendues.Au fil des souvenirs de panneaux à moitié effacés et d’un brin d’inquiétude à l’idée de repasser un examen, la route vers la moto ressemble rarement à une balade paisible. Savoir si le passage obligé par le code refait surface devient alors la question qui sépare le rêve d’asphalte de la paperasse bien réelle.
Comprendre l’obligation du code pour le permis moto
Depuis 2020, l’épreuve du code moto, aujourd’hui nommée ETM (Épreuve Théorique Moto), s’impose à tous ceux qui visent le permis moto (A1, A2). Posséder le permis B, même depuis des années, ou avoir validé le Code de la route via l’ETG (Épreuve Théorique Générale), ne change rien à la donne : la passerelle automatique entre l’auto et la moto a été supprimée par la réforme. La règle est claire, sans échappatoire.
Le Code Moto cible les réalités du deux-roues : champ de vision élargi, anticipation permanente, gestion de l’équipement, dangers propres à la moto, et règles spécifiques qui ne s’appliquent qu’aux motards. L’ETM prend la forme d’un questionnaire à choix multiples comportant 40 questions ; il faut obtenir au minimum 35 bonnes réponses pour valider l’épreuve. Ce résultat reste valable cinq ans, pas un de plus. Au-delà, tout est à recommencer.
Pour mieux cerner les implications, voici les situations principales :
- L’ETM est obligatoire pour passer le permis A1 (125 cm³, accessible dès 16 ans) et le permis A2 (motos jusqu’à 35 kW, à partir de 18 ans).
- Seuls les candidats au permis A (après deux ans de permis A2 et une formation de 7 heures) échappent à cette épreuve, tout comme ceux qui suivent la formation 125 cm³ de 7 heures en possédant le permis B.
La spécificité du code moto se retrouve dans la maîtrise technique attendue et dans la gestion des risques propres aux deux-roues. Oubliez l’ancienne passerelle avec le Code de la route auto : l’ETM s’impose désormais comme le passage obligé pour tous les candidats, sauf rares exceptions.
Code auto et code moto : quelles différences réelles ?
La différence entre code auto et code moto va bien au-delà du simple intitulé. L’ETM est centré sur les spécificités du pilotage d’un deux-roues, alors que l’ETG se concentre sur les situations typiques de la circulation automobile.
Le code moto aborde des thèmes concrets : équilibre, trajectoire, visibilité réduite, équipements obligatoires, gestion des freinages d’urgence. La question de la circulation inter-files en est un parfait exemple : tolérée dans certaines zones pour les motos, strictement interdite aux voitures.
| Code auto (ETG) | Code moto (ETM) | |
|---|---|---|
| Nombre de questions | 40 | 40 |
| Score requis | 35/40 | 35/40 |
| Validité | 5 ans | 5 ans |
| Spécificités | Règles générales de circulation, panneaux, priorités | Équipement, risques spécifiques, partage de la route, réglementation dédiée moto |
Pour illustrer ces écarts, voici quelques situations concrètes :
- En matière de stationnement, certains emplacements interdits aux voitures sont accessibles aux deux-roues, offrant une flexibilité supplémentaire.
- Angles morts, gestion de la prise d’angle, anticipation face à un danger : autant de points que l’on ne retrouve pas dans le code auto, mais qui sont indispensables dans la version moto.
L’examen théorique moto exige donc une approche différente, une vision de la route propre au motard, du choix de la trajectoire à la gestion du risque en toute situation.
Qui doit repasser le code lors du passage au permis moto ?
Depuis l’apparition de l’épreuve théorique moto (ETM) en 2020, toute personne souhaitant obtenir le permis moto A1 ou A2 doit passer par cette étape. Avoir le permis B ou un ETG récent ne change pas la procédure : le code moto est demandé à chaque candidat.
Le code permis moto concerne donc :
- toute personne inscrite à la formation A1 ou A2, qu’elle possède ou non le permis B ;
- celles et ceux dont la validité de l’ETM est dépassée (plus de 5 ans) ou qui ne l’ont jamais passé ;
- les candidats recalés à l’examen code moto qui souhaitent retenter leur chance.
Une exception demeure : la formation 125 cm³ (7 heures). Un automobiliste avec deux ans de permis B n’a pas besoin de l’ETM pour conduire une 125 cm³. Même logique pour le permis AM (ex-BSR), qui permet de piloter un cyclomoteur 50 cm³ après huit heures de formation. Pour le permis A (gros cube), il suffit d’avoir deux ans de permis A2 et de suivre une formation pratique de sept heures, sans retour à la case code moto.
Ce point mérite d’être souligné : depuis la réforme, seul le code moto ouvre la porte aux permis deux-roues. L’ancienne épreuve théorique générale n’autorise plus à rejoindre les files de motards.
Conseils pratiques pour réussir l’examen du code moto
Réussir l’ETM (épreuve théorique moto) impose d’adopter de nouveaux réflexes. L’idéal est de s’entraîner avec des séries conçues pour la moto, disponibles en ligne ou à la moto-école. On y retrouve tout : équipement, panneaux dédiés, gestion des situations à risque.
L’examen comporte 40 questions, et il faut obtenir 35 bonnes réponses. La gestion du temps s’avère décisive : chaque question s’affiche vingt secondes, pas plus. Savoir avancer sans s’attarder devient un vrai atout. Les points les plus sournois portent souvent sur les distances de freinage, la visibilité ou les manœuvres d’urgence.
La moto-école se révèle un allié de poids. Les corrections collectives permettent de repérer les pièges récurrents et de lever les doutes sur les points qui coincent. C’est le moment idéal pour solliciter le formateur : circulation inter-files, équipements homologués, questions à tiroirs, tout peut être éclairci.
Avant le jour J, mieux vaut s’assurer d’avoir sur soi pièce d’identité et convocation : le centre n’accorde aucun passe-droit. Dès la pratique, casque homologué et gants certifiés CE sont de rigueur, mais la réglementation sur l’équipement tombe déjà dans les questions du QCM.
Pour optimiser vos chances, quelques conseils concrets s’imposent :
- Entraînez-vous avec des séries chronométrées pour gagner en rapidité et maîtriser le rythme de l’épreuve.
- Relisez régulièrement les fiches sur la sécurité, la visibilité et le partage de la route.
- Interrogez le formateur pour lever les doutes sur les pièges fréquents.
Anticiper, connaître la réglementation, garder son calme : c’est tout cela qui vous permet d’ouvrir la porte du permis moto. Après l’ETM, ce ne sont pas seulement les moteurs qui s’éveillent, c’est tout un monde qui s’offre à vous, guidon bien en main.


